À l’heure des premières candidatures – stage, job d’été, formation sélective ou alternance –, vient souvent la grande question du CV. Et avec elle, une certaine angoisse : comment son enfant peut-il “se vendre” alors qu’il a peu d’expérience ? Faut-il miser sur la forme, le fond… ou les deux ?

Bonne nouvelle : même sans un long parcours professionnel, un lycéen ou un étudiant peut créer un CV clair, solide et convaincant. Et le rôle des parents est essentiel pour l’aider à valoriser ce qu’il a déjà fait et à prendre du recul sur son parcours.

Le CV, un outil d’apprentissage avant tout

Dès la fin du lycée, le CV devient un vrai passeport pour les premières expériences : stage, job d’été, dossier Parcoursup, service civique… C’est aussi un excellent exercice d’introspection.

Apprendre à rédiger un CV, c’est apprendre à faire le point sur soi, à identifier ses forces et à communiquer efficacement.
Même avec peu d’expérience, un jeune a déjà des choses à dire : baby-sitting, bénévolat, projets scolaires, sport collectif… Ces activités révèlent des qualités recherchées : sens des responsabilités, rigueur, autonomie ou esprit d’équipe.

Contenu d’abord, design ensuite

Les modèles de CV très “design” séduisent souvent les jeunes, mais ils ne sont pas toujours efficaces. Beaucoup ne sont pas lisibles par les logiciels de tri (ATS) utilisés par les entreprises ou les écoles.

Mieux vaut privilégier un CV simple, rédigé sous Word, en une colonne, avec des rubriques claires (“Formation”, “Expérience”, “Compétences”) et une police lisible.
La clarté prime toujours sur le graphisme : un CV sobre et bien structuré a bien plus de chances d’être lu et compris.

Aider son enfant à structurer sa réflexion

Avant la mise en page, encouragez votre enfant à réfléchir à son parcours :

• Qu’a-t-il appris de ses expériences ?
• Qu’aime-t-il faire ?
• Quelles qualités peut-il mettre en avant ?

Lister ses expériences, même modestes, aide à en dégager les compétences concrètes : un job de caissier démontre la rigueur, un engagement associatif illustre l’esprit d’équipe. Ce n’est pas la quantité d’expériences qui compte, mais la capacité à les valoriser.

Les éléments essentiels

Un CV étudiant tient sur une page et comprend :

• des coordonnées claires et à jour ;
• une phrase d’accroche qui situe le projet (“Étudiant en terminale, je recherche un stage dans la communication”) ;
• la formation (classe, spécialités, matières fortes) ;
• les expériences (stages, petits boulots, bénévolat) ;
• les compétences (langues, outils, logiciels) ;
• les centres d’intérêt, révélateurs de la personnalité et des savoir-être.

Les erreurs à éviter

Un CV surchargé ou trop coloré nuit à la lisibilité.
Mieux vaut éviter les e-mails fantaisistes, les photos mal choisies ou les phrases toutes faites (“motivé et dynamique”).
Enfin, relire le CV à deux permet de corriger fautes, oublis et incohérences avant l’envoi.

Le rôle du parent

Aider ne signifie pas rédiger. Le CV doit rester personnel et sincère. Vous pouvez guider, reformuler, relire, mais le ton doit rester celui de votre enfant.
Les recruteurs reconnaissent vite un CV “écrit par les parents”. L’important est d’encourager et de valoriser sans se substituer à lui.

En résumé

Un bon CV d’étudiant, c’est avant tout un CV clair, lisible et authentique.
Il reflète une réflexion personnelle et montre que chaque expérience, même modeste, a de la valeur quand elle est racontée avec justesse.
Apprendre à rédiger son CV, c’est apprendre à mieux se connaître — et à poser les premières pierres de son parcours professionnel.