écouter le podcast
Apprendre, comment faire? C’est la question que se posent tous les collégiens, lycéens et étudiants qui aimeraient améliorer leurs résultats sans passer plus de temps sur leurs cours.
Alors soyons clairs, améliorer ses résultats sans jamais travailler, c’est une illusion !
Mais, si travailler raisonnablement, améliorer ses résultats sans y passer plus de temps c’est possible !
Et, grâce aux neurosciences et aux très nombreuses études scientifiques menées ces dernières années, on sait maintenant quelles sont les méthodes qui ne fonctionnent pas et celles qui donnent d’excellents résultats.
Il faut commencer par prendre conscience de ce qui ne marche pas.
La lecture répétée et le simple surlignage des cours, surtout s’ils sont pratiqués à l’exclusion de toute autre méthode, sont des méthodes qui ne fonctionnent pas. Ce sont pourtant les techniques les plus répandues.
Votre enfant lit et relit son cours en surlignant certains passages. Il/elle a l’impression de l’avoir appris mais, le jour de l’évaluation, face à votre feuille, il/elle n’arrive pas à mobiliser les notions du cours ou à les appliquer dans un contexte nouveau.
Et en plus, il/elle ne comprend pas les raisons de cet échec, il/elle continue à penser « pourtant j’avais appris son cours ». Alors qu’est-ce qui n’a pas fonctionné ?
La familiarité avec son cours lu et relu vous donne l’illusion de le maîtriser (c’est ce que l’on appelle « l’illusion de compétence ») alors que il/elle n’avait pas forcément compris le cours en profondeur et qu’elle/il n’avait pas réfléchi aux différents types de questions ou d’exercices qui pourraient être posés.
Quant au surlignage, qui présente l’avantage de la facilité et de la rapidité, il n’apporte pas d’information supplémentaire permettant de mieux comprendre le cours. Parfois même, vos enfants l’uilisent trop et leurs notes de cours recouvertes de couleurs fluos ce qui sature ses capacités d’attention.
Le surlignage peut être intéressant si on l’utilise comme une étape intermédiaire avant de concevoir par la suite une fiche de révisions ou un autotest. Si on se contente de surligner le cours pour le relire, cela n’apporte aucun bénéfice.
Ce qui ne fonctionne pas non plus c’est le bachotage.
Le bachotage est bien connu de tous les lycéens et étudiants qui ont trop attendu pour entamer leurs révisions et se lancent dans une course contre la montre effrénée à quelques jours de l’échéance. C’est peut-être parfois (ou trop souvent) le cas de votre ado !
C’est une bien mauvaise idée car, pour apprendre, c’est-à-dire pour inscrire durablement une information dans sa mémoire à long terme, il faut pouvoir y revenir à intervalles réguliers, un peu plus espacés à chaque fois. Cela demande du temps, et un cours qui n’a été vu qu’une ou deux fois est par conséquent oublié dès l’évaluation passée (parfois même avant l’évaluation !).
Et c’est non seulement une perte de temps pour lui (puisque tout est à recommencer à chaque fois), mais, de plus, cela rend difficiles voire impossibles les apprentissages suivants. En effet, pour acquérir une nouvelle connaissance, il faut pouvoir la relier à celles déjà mémorisées.
Découvrons les stratégies gagnantes à adopter immédiatement
Au contraire des techniques précédentes (la lecture répétée, le simple surlignage ou le bachotage), voici ce que les neurosciences vous conseillent pour apprendre vos cours et être efficace dans vos révisions.
Première règle : Se tester, se poser des questions
Le but est tout d’abord de remplacer la lecture passive des cours par une démarche active, en se posant des questions sur ce que l’on est en train d’apprendre.
Il s’agit ensuite de se tester. Pour cela, on peut répondre à un quiz portant sur l’ensemble du cours (quiz disponibles en fin de chapitre du livre ou sur internet), s’entrainer à résoudre des exercices, refaire les activités vues en classe, répondre à des questions types…
Une méthode particulièrement efficace est celle de la feuille blanche qui consiste à noter sur une page blanche tout ce dont on se souvient avant d’ouvrir son cours.
Toutes ces méthodes de « testing » sont efficaces non seulement parce qu’elles permettent d’évaluer ce qu’on a retenu (ou pas, mais au moins on le soit …) mais aussi et surtout parce que l’effort de remémoration qu’elles demandent freine le processus d’oubli.
C’est LA règle à retenir, s’il ne fallait en retenir qu’une : s’efforcer de se souvenir, et le faire régulièrement, renforce les apprentissages et leur mémorisation.
Deuxième règle : Espacez vos séances d’entraînement
Cette technique relève de l’anti-bachotage : elle consiste à étudier les mêmes informations plus d’une fois, en laissant passer suffisamment de temps entre chaque séance de révision.
L’idéal, pour retenir durablement son cours, c’est de le revoir :
- Le soir même (Et oui, on retient bien mieux une information si on la voit ou si on l’entend deux fois dans la même journée)
- Puis le lendemain,
- Avant d’y revenir au bout d’une semaine, puis de deux semaines et ainsi de suite jusqu’à ce qu’on le maitrisiez complètement.
Et n’oubliez pas, même quand on le maitrise, de le reprendre de temps en temps : cela permet de signaler à sa mémoire que cette information est encore utile et donc qu’il faut qu’elle la conserve !
Evidemment, pour mettre en œuvre cette méthode, il ne faut pas hésiter à établir un planning. C’est particulièrement nécessaire en période d’examen, lorsqu’il faut mémoriser de grandes quantités d’informations dans des matières différentes et donc s’organiser en conséquence, en s’assurant de commencer ses révisions suffisamment tôt.
Notez bien que chaque fois que l’on cherchera à remobiliser des savoirs, on renforcera leur maîtrise et on les ancrera encore un peu plus dans sa mémoire à long terme.
Et pour cela nous vous recommandons d’alterner les matières et de varier les pratiques d’apprentissage
Au cours d’une séance de travail, il est important que d’alterner les matières (celles qu’on aime et celles qu’on n’apprécie pas vraiment…) et les méthodes (passer d’un apprentissage par cœur de définitions, à la pratique d’exercices puis à la rédaction d’un paragraphe, etc.). En effet, cela permettra de maintenir un haut niveau de concentration et d’éviter la monotonie et la lassitude qui guettent.
Evidemment c’est souvent plus compliqué à mettre en place pour votre ado que de dire qu’il va passer une heure ou deux sur une seule matière. Cependant, c’est cette difficulté qui permet d’acquérir une plus grande agilité cognitive. Ainsi, votre enfant réussira plus facilement lors d’un examen si il s’entraîne en alternant différents types de problèmes et méthodes de résolution.
La conclusion de toutes les études des neuroscientifiques est que, quelle que soit la méthode employée, les étudiants les plus performants sont ceux qui prennent en main leurs apprentissages et s’astreignent à des méthodes de travail simples mais régulières.
Alors aidez votre enfant à passer à l’action à à ne plus accepter de perdre son temps (son énergie, sa motivation, ses chances…) avec des méthodes qui ne fonctionnent pas.
Utiliser avec rigueur et régularité les méthodes simples présentées dans cet article et, comme pour un sportif, c’est l’entraînement qui fera la différence le jour J !
Ce contenu vous est proposé par un membre de la Communauté d’experts AZIMUT : Odile COLLENOT, Coach certifiée, elle accompagne les jeunes en orientation, motivation et méthodologie de travail
Mémoriser, apprendre… téléchargez gratuitement ce document pour aider votre ado
4 outils faciles à implémenter
Le collège et le lycée, c’est le plein temps de nos adolescents. Notes, commentaires, appréciations, dossiers, diplômes, orientation… Tant d’éléments dépendent de la façon dont nos enfants apprennent et mémorisent les enseignements qui leur sont dispensés. AZIMUT a choisi de vous exposer et conseiller 4 outils faciles à implémenter. Ils permettent une meilleure mémorisation et une concentration plus aisée. Ce sont des méthodes pratiques, faciles à implémenter et efficaces. Testées et approuvées!
Autres contenus sur le sujet
Les derniers articles
Le livre Mieux se connaître pour bien m’orienter
AZIMUT a interviewé Delphine Lacaille, une des[...]
Pourquoi choisir un bac professionnel ? Découvrir les avantages et les débouchés
Pourquoi opter pour un bac professionnel ?[...]