Faut-il parler du scoutisme sur Parcoursup ? Conseils pour aider votre enfant à valoriser son expérience

Vous vous demandez si votre enfant doit mentionner son expérience scoute sur Parcoursup ? Comment l’aider à valoriser cette expérience de manière stratégique et pertinente dans son projet d’orientation ? AZIMUT vous propose des conseils pour transformer l’engagement scout de votre enfant en un atout précieux dans ses candidatures.

Pourquoi le scoutisme peut-il être un atout pour Parcoursup ?

Bien que le scoutisme ne soit pas directement lié aux matières académiques, il développe des compétences personnelles et sociales qui sont particulièrement recherchées par les établissements supérieurs. Ces qualités peuvent faire la différence dans le dossier de votre enfant et renforcer son projet de formation. Toutefois, il est essentiel de bien présenter cette expérience en fonction du type de formation visée et du support utilisé (dossier, lettre de motivation ou entretien d’admission).

Comment aider votre enfant à présenter son expérience scoute sur Parcoursup ?

Il existe plusieurs façons de mettre en avant l’expérience scoute de votre enfant sur Parcoursup. Voici les principales :

1. Dans la rubrique « Activités et centres d’intérêts »

Cette rubrique est une occasion idéale pour valoriser l’expérience scoute. Bien qu’elle soit facultative, elle permet à votre enfant de mettre en avant des compétences et des expériences qui ne figurent pas dans ses bulletins scolaires. Cela peut être un moyen de se démarquer et de montrer ce qui le rend unique.

• Comment décrire l’expérience scoute ? Encouragez votre enfant à la présenter de manière générale et compréhensible, par exemple comme « animateur dans un mouvement de jeunesse » ou « encadrant de jeunes de 12 à 17 ans ». Il doit ensuite mettre en avant les compétences transférables acquises, telles que le leadership, la gestion d’équipe ou l’organisation d’événements.

2. Dans la lettre de motivation

Pour certaines formations, surtout les plus sélectives, la lettre de motivation est un passage clé. Votre enfant y explique pourquoi il a choisi cette formation, en quoi elle correspond à son projet personnel ou professionnel, et pourquoi il est un bon candidat. C’est aussi l’occasion de mentionner des expériences extra-scolaires, comme le scoutisme, qui témoignent de ses compétences humaines et organisationnelles.

Attention : la lettre est souvent limitée à 1500 caractères, donc il est important d’être concis et précis.

3. Lors de l’entretien d’admission

Dans certains établissements, l’entretien d’admission est essentiel pour mieux connaître la personnalité de votre enfant. Cela lui permet de mettre en avant des aspects de son expérience scoute qu’il n’a pas pu mentionner dans son dossier. N’oubliez pas de l’encourager à mettre l’accent sur des qualités telles que la responsabilité, l’autonomie ou le travail en équipe.

Quels types de formations valorisent l’expérience scoute ?

L’expérience scoute peut être un atout majeur dans plusieurs types de formations, notamment celles qui recherchent des profils engagés et responsables ayant fait preuve de prise d’initiatives.

Voici quelques domaines où elle peut être particulièrement pertinente :

• Formations dans le domaine social, éducatif et humanitaire
• Formations en animation, sport et loisirs
• Formations en sciences politiques ou relations internationales
• Métiers de la santé et paramédical
• Formations artistiques ou culturelles
• Écoles ou formations avec des valeurs fortes

Quels types de formations ne valorisent pas l’expérience scoute ?

Dans la lettre de motivation ou en cours d’entretien d’admission, il est déconseillé pour certaines formations de préciser cette expérience, n’étant pas adapté aux critères de sélection ou n’étant pas appréciée à sa juste valeur. Voici quelques exemples :

• Formations très techniques ou spécialisées, comme celles en informatique ou en ingénierie
• Formations à forte compétitivité académique, comme certaines écoles de commerce ou grandes écoles
• Certains BTS (brevet de technicien supérieur) et BUT (bachelor universitaire de technologie), comme ceux dans la comptabilité, le génie civil ou les techniques de commercialisation
• Formations artistiques ultra-spécialisées, qui privilégient souvent un portfolio académique ou professionnel
• Formations éloignées des valeurs du scoutisme, qui peuvent ne pas considérer cet engagement comme pertinent.

Par exemple, une candidature dans un établissement catholique portera une attention particulièrement positive sur l’expérience scoute tandis que d’autres filières, comme certains IEP notamment, présentent quelques réticences.

Quand évoquer l’expérience scoute dans ces formations ?

Si votre enfant tient à mentionner son expérience scoute dans ces formations, conseillez-lui de se concentrer sur les compétences transférables comme l’organisation, la responsabilité, et le leadership. Il est important de ne pas détourner l’attention des compétences techniques ou académiques recherchées par la formation.

Comment valoriser concrètement l’expérience scoute ?

Pour que l’expérience scoute de votre enfant soit perçue comme un atout, voici quelques conseils pour la valoriser de manière efficace :

1. Mettez en avant les compétences acquises

Le scoutisme permet de développer des qualités essentielles : initiative, travail en équipe, gestion de projets, responsabilité, solidarité et autonomie. Ces compétences sont transférables à de nombreuses formations, notamment celles qui nécessitent des qualités humaines fortes comme le social, l’éducation, ou l’environnement. Par exemple, dans un cursus exigeant de la rigueur et de l’engagement, des qualités comme la persévérance, le sens de l’effort et le dépassement de soi, cultivées dans le scoutisme, peuvent vraiment faire la différence.

2. Reliez l’expérience scoute aux choix d’études

Encouragez votre enfant à expliquer comment le scoutisme a influencé ses choix académiques. Si votre enfant vise des études dans l’animation, l’éducation, l’écologie ou le management, il pourra expliquer en quoi ses expériences dans le scoutisme lui ont permis de mieux comprendre ces domaines. Il pourra évoquer les projets auxquels il a contribué, sa capacité à organiser des évènements ou à encadrer des groupes.

3. Appuyez-vous sur des exemples concrets

Conseillez à votre enfant de mentionner des réalisations marquantes, comme l’organisation d’un week-end, la gestion d’un camp ou la formation de jeunes scouts. Ces exemples concrets illustrent ses compétences en gestion et en leadership.

4. Soulignez l’engagement et l’ouverture d’esprit

Le scoutisme est aussi une école de la citoyenneté. Si votre enfant a participé à des actions solidaires, écologiques ou humanitaires, encouragez-le à les mentionner pour valoriser ses valeurs et son engagement social. Ces éléments peuvent témoigner de sa motivation et de son ouverture à des problématiques sociétales importantes.

À éviter : ne pas se limiter à un discours trop spécifique

1. Ne pas utiliser de jargon scout

Il est important d’éviter l’utilisation de termes spécifiques au scoutisme que tout le monde ne pourrait comprendre. Encouragez votre enfant à utiliser un langage clair et universel qui met en valeur ses compétences sans trop se focaliser sur l’aspect « scout » en soi.

2. Personnalisez les candidatures

Veillez à ce que votre enfant personnalise chaque candidature, en fonction de la formation et de l’établissement visé. Il ne faut pas hésiter à compléter toutes les rubriques de manière détaillée et éviter les copier-coller.

Conclusion : Faut-il parler du scoutisme sur Parcoursup ?

En résumé, l’expérience scoute peut être un atout précieux pour certains parcours, mais elle doit être présentée de manière stratégique et adaptée au type de formation. Pour maximiser l’impact de cette expérience, encouragez votre enfant à mettre en avant les compétences humaines et sociales développées, tout en évitant un discours trop spécifique.

Conseil supplémentaire :
Téléchargez la grille de compétences sur Le RASSO pour structurer la présentation et valoriser efficacement l’engagement scout de votre enfant.

Merci à Delphine Brosseaud du RASSO qui nous a inspiré ce contenu.