L’alternance est le cursus qui fait de l’étudiant un salarié d’entreprise tout en lui permettant de poursuivre ses études.

Apprentissage, contrat de professionnalisation, formule alternée… il existe plusieurs dispositifs qui proposent l’alternance dans le supérieur. Comme son nom l’indique, il s’agit dans tous les cas de faire alterner les cours en classe et la pratique dans le monde professionnel. Chaque dispositif a ses caractéristiques qu’il est nécessaire de bien comprendre, car ils n’offrent pas tous les mêmes conditions. Nous reparlerons des différences dans un prochain épisode, pour le moment remontons un peu le temps.

C’est en 1972 que l’alternance, sous le nom de “préapprentissage” a fait son apparition. Ces classes préparatoires à l’apprentissage sont des formations en alternance sous statut scolaire, d’une durée d’un an, partagée entre l’établissement de formation et des stages en milieu professionnel.

En 1993, on voit l’apparition des classes d’initiation pré-professionnelle par alternance, les CLIPA, puis en 2008 un nouveau système est mis en place, le dispositif d’initiation aux métiers en alternance, le DIMA, accessible à partir de 15 ans. Cette formation est gratuite et débute à la rentrée scolaire. Elle se déroule pour partie dans les locaux du centre de formation des apprentis et pour partie dans les locaux de l’entreprise choisie. L’élève est suivi par deux tuteurs, l’un du CFA, l’autre de l’entreprise et elle s’achève lorsqu’il signe un contrat d’apprentissage. La différence majeure avec l’alternance est que l’élève n’est pas rémunéré pendant son année de DIMA.

Mais ne nous y trompons pas, l’alternance n’est pas réservée aux seuls diplômes inférieurs au bac ou aux étudiants boursiers qui ne peuvent se payer d’études en formation initiale. Car en 1987, la réforme dite Séguin a ouvert à tous les niveaux de formation l’apprentissage jusqu’alors cantonné aux seuls CAP. La loi pour la “Liberté de choisir son avenir professionnel”, visant notamment à réformer l’apprentissage, est entrée en application en janvier 2019, accompagnant les jeunes jusqu’à 30 ans (contre 26 ans auparavant).

C’est donc aujourd’hui les BTS, les BUT, les bachelors, les licences professionnelles, les diplômes d’ingénieurs, les masters etc. qui proposent des formations en alternance. Depuis le milieu des années 90, les chiffres de l’alternance n’ont fait qu’augmenter. Un peu plus de 495 000 contrats en alternance ont été signé en 2020, c’est plus de 40% par rapport à 2013.

C’est un choix généralement gagnant pour tout le monde

L’étudiant car il est rémunéré pendant ses études, il est accompagné pendant qu’il apprend un métier sur le terrain, et c’est bien sûr une porte d’entrée dans l’entreprise.

Et du côté de l’entreprise, l’alternance lui permet de former de nouveaux salariés en fonction de ses besoins, de réaliser des économies substantielles en comparaison de l’embauche d’un salarié classique, de bénéficier d’aides et d’exonérations spécifiques et de simplifier ses démarches administratives…

Ce contenu vous est proposé par un membre de la Communauté d’experts AZIMUT : Sixtine GONTIER, Coach professionnelle, Sixtine a été expatriée depuis 10 ans en Californie dans la baie de San Francisco.