écouter le podcast
En fin de troisième, vous avez accompagné votre enfant à faire son premier choix d’orientation. Il ne souhaitait pas aller en seconde générale ou ses résultats ne lui permettait pas de rejoindre cette voie. Vous pensiez que c’était fait, que vous aviez trouvé la bonne orientation… et puis le doute s’installe… pour se rendre compte finalement qu’il ne souhaite pas poursuivre dans ce domaine. Alors que faire ?
Quand le doute s’installe
Un jour, au détour d’une conversation ou d’un silence pesant, votre ado lâche une phrase comme : “Je crois que je me suis trompé de bac pro.”
C’est souvent un choc. Pour lui bien sûr, mais aussi pour vous. Vous l’avez vu hésiter, peser ses choix, parfois s’enthousiasmer… Vous avez cru à cette filière, à son potentiel. Et maintenant ? Il ne se projette plus. Il doute. Il s’ennuie. Parfois, il décroche. Et bientôt il est sûr qu’il ne souhaite pas poursuivre ses études dans cette voie.
Vous avez l’impression d’être dans une impasse et que ce choix l’enferme dans un métier ou un secteur dont il ne pourra pas sortir. Il va falloir recommencer à se poser des questions, explorer des options, refaire des choix. Même si c’est difficile sur le moment, il est utile de voir cette période comme une étape. Cependant, cela nécessite d’être bien accompagné et alors cela peut se transformer en un véritable tremplin.
D’où vient ce sentiment de “mauvais choix” ?
Les raisons pour lesquelles votre ado a l’impression d’avoir fait un « mauvais choix » sont souvent multiples :
- Il a changé et c’est bien normal, on évolue rapidement entre 15 et 18 ans.
- Il a choisi sans réellement connaître les débouchés du métier et découvre la réalité à travers les cours et les stages et se rend compte que cela ne plaît pas.
- Il a eu peur d’une orientation en seconde générale, voie qu’il jugeait trop difficile.
- Il a suivi votre conseil ou celui d’un copain, d’un prof…
Et parfois, ce n’est pas tant le bac pro qui pose problème que l’environnement, la méthode d’apprentissage, le manque de sens ou de confiance en soi.
Que peut-on faire ?
Il est tout à fait possible de changer de voie, même en cours de route. Voici quelques options, à explorer avec votre enfant et avec l’aide d’un professionnel de l’orientation :
- Changer de spécialité au sein du bac pro
Parfois, il suffit de bifurquer vers une autre filière plus adaptée dans le même établissement ou un autre, sous réserve de place et de compatibilité.
- Redoubler pour changer de bac pro
Dans certains cas, recommencer une seconde pro dans une nouvelle spécialité est une bonne option, surtout si votre enfant se découvre une vraie passion.
- Repasser en seconde générale ou technologique
C’est rare et difficile, mais envisageable si l’élève a un bon niveau académique et un projet clair. Cela nécessite un solide dossier et l’accord de l’établissement.
- Attendre le post-bac pour se réorienter
Continuer jusqu’au bac peut aussi être une excellente stratégie : un bac pro peut mener à un BTS dans un autre domaine, un bachelor, à l’apprentissage ou à des formations passerelles.
- Explorer des voies alternatives
Des formations hors cadre scolaire existent : prépas apprentissage pour un CAP sur un métier d’artisanat, dispositifs pour jeunes décrocheurs, associations d’aide à la réorientation, départ à l’étranger pour faire le point et explorer d’autres façons d’apprendre, d’autres cultures…
Votre rôle en tant que parents
En tant que parent, vous pouvez réellement jouer un rôle important durant cette période. Ce que vit votre enfant, ce n’est pas un échec. C’est une prise de conscience. Il a besoin d’un cadre rassurant pour explorer de nouvelles pistes, sans pression.
Votre posture est essentielle :
- Écoutez sans juger. Le malaise est réel, même s’il semble flou.
- Valorisez l’effort de réflexion. Il est courageux d’admettre que l’on s’est trompé.
- Évitez les réactions hâtives. Une réorientation ne se décide pas dans l’urgence.
- Accompagnez dans la recherche. Montrez que vous êtes à ses côtés pour envisager toutes les solutions.
- Faites-vous aider si besoin. Un coach, un conseiller d’orientation ou un psychologue scolaire peuvent être de précieux alliés.
L’exemple de L. , élève de Terminale en bac pro communication visuelle
» En fin de 3eme, suite à des soucis médicaux, L. avait accumulé trop de retard pour pouvoir suivre une seconde générale dans de bonnes conditions. Sa confiance en elle était entamée. Elle aimait le cinéma et elle s’est naturellement tournée vers ce bac pro qui la rapprochait de cet univers. À travers les différents stages qu’elle a effectués en entreprise, elle s’est rendue compte qu’elle n’aimait pas ce métier, que la création visuelle n’était pas faite pour elle. Après un accompagnement approfondi qui a fait émerger ses centres d’intérêts personnels et professionnels, elle a choisi de se tourner vers les métiers du tourisme. Elle a aussi renforcé sa confiance en elle pour se donner le courage de changer et de se lancer. Dans son cas deux options s’offraient à elle : soit faire une année de prépa passerelle avant d’intégrer un BTS en Tourisme, soit rejoindre une formation privée lui donnant accès à un bachelor Tourisme en 3 ans. Elle a effectué son stage de terminale au service réception d’un hôtel. Aujourd’hui, elle est épanouie et motivée, confiante dans son choix à la rentrée prochaine. »
En conclusion
Il est rare qu’à 15 ou 16 ans, les jeunes sachent précisément ce qu’ils veulent faire. Se tromper, c’est aussi apprendre à mieux se connaître. Ce qui compte, ce n’est pas de “gagner du temps” à tout prix, mais de bâtir un parcours dans lequel votre enfant pourra s’épanouir et dans lequel il se sentira motivé.
Ce contenu vous est proposé par un membre de la Communauté d’experts AZIMUT : Stéphanie GOUCHAULT, coach professionnelle certifiée
Si votre enjeu est de maximiser les propositions d’admissions sur Parcoursup, téléchargez vite ce guide!
Quelle stratégie adopter et éviter sur Parcoursup?
Vous vous demandez comment passer d’un projet d’orientation à une stratégie de voeux Parcoursup gagnante?
En d’autres mots, comment s’assurer que mon enfant pourra intégrer la formation dont il ou elle a vraiment envie. Cette formation qui l’intéressera, dans laquelle il s’épanouira.
Il n’existe pas une seule stratégie gagnante. Par contre il existe des stratégies perdantes et à éviter.
Autres contenus sur le sujet
Les derniers articles
Mon enfant s’est trompé de bac pro
En fin de troisième, vous avez accompagné[...]
Ambition Sup, le podcast d’Acadomia
Un podcast pensé pour guider les parents[...]
Les doubles projets : e-Campus et sports/arts, la solution d’Acadomia
Allier excellence scolaire et passion Depuis plusieurs[...]