1. Réglementation professionnelle
2. Accréditation des écoles
3. Critères d’évaluation
4. Processus d’audit
5. Décisions et recommandations

L’appellation d’ingénieur désigne à la fois une fonction et un titre.

En France, l‘exercice de la profession d’ingénieur n’est pas réglementé par un ordre professionnel, mais le titre d’ingénieur diplômé est protégé par la loi et considéré dans les conventions collectives. 204 écoles d’ingénieurs en 2023 sont habilitées à délivrer ce titre à leurs diplômés par la Commission des Titres d’Ingénieurs, la CTI.

Quels critères sont pris en compte ? Quelles garanties offrent cette accréditation ? 

Près de 40 000 diplômes d’ingénieurs sont délivrés chaque année en France par 204 écoles d’ingénieurs françaises accréditées par la Commission des Titres d’Ingénieurs, la CTI, à délivrer ce titre : 154 écoles sont publiques, 50 sont privées.

Un diplôme d’ingénieur avec le logo « CTI » constitue la garantie que la formation dispensée est de qualité et reconnue par les professionnels. Il sanctionne un cycle d’études de 5 ans, soit 10 semestres et 300 crédits ECTS, et confère le grade de Master qui permet de poursuivre des études en formation doctorale par exemple ou à l’étranger. Il est aussi inscrit au RNCP (Répertoire national des certifications professionnelles) au niveau 1, le plus élevé. D’autres établissements de l’enseignement supérieur dispensent des diplômes de niveau Bac+5 en ingénierie mais ceux-ci ne permettent pas d’accéder au titre d’ingénieur diplômé. Il faut donc bien vérifier cette information avant de faire son choix de formation d’ingénieur.

Mais c’est quoi au juste la CTI  ?  

La Commission des Titres d’Ingénieurs est un organisme paritaire indépendant, chargé par la loi française depuis 1934 d’évaluer toutes les formations d’ingénieur et de développer leur qualité, en vue de leur accréditation à délivrer un titre d’ingénieur diplômé. Elle est composée de professionnels des entreprises, de représentants du monde de l’enseignement supérieur, de personnalités scientifiques et d’associations d’ingénieurs. Elle assure l’évaluation des formations d’ingénieurs délivrées par les établissements français, publics ou privés, sous statut étudiant ou en apprentissage.

A partir d’un cahier des charges très précis et régulièrement mis à jour, la CTI réalise un audit complet de l’école, en examinant dans un premier temps le rapport d’auto-évaluation rédigé par l’école . De multiples critères sont examinés : l’exigence de la procédure de sélection des élèves sur concours ou admission sur titre, la qualité de l’enseignement de l’école, le nombre d’enseignants-chercheurs, la part d’intervenant professionnels, le budget de l’école, ses liens avec les entreprises, le nombre de semaines en stage et à l’international, le nombre d’universités partenaires, le salaire moyen des diplômés, l’ancrage avec la recherche et l’innovation, etc. Une visite d’experts est ensuite assurée sur les sites de formation pour étudier sur place le projet pédagogique, rencontrer les différentes parties prenantes (direction, enseignants, élèves, anciens élèves, employeurs, etc.) et visiter les installations.

La CTI est décisionnaire pour l’accréditation des établissements privés et consulaires. En revanche, pour les établissements publics, elle rend des avis aux ministères compétents. Les ministères concernés habilitent ensuite les écoles publiques sur avis CTI. La durée de l’habilitation peut varier sur une période allant de 1 à 5 ans. Depuis 2020, la CTI est également chargée de l’évaluation des formations de Bachelor en Sciences et ingénierie (BSI) bac+3 des écoles d’ingénieurs françaises en vue de l’attribution du grade de licence à ces diplômes d’établissement.

La CTI souligne les points faibles et forts de l’école et émet des recommandations consultables en ligne pour chacune des formations auditées. Vous pouvez les consulter directement sur le site de la CTI, c’est une mine d’informations très utile : www.cti-commission.fr