Comment devenir avocat d’affaires : études, formations et débouchés

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Qu’est-ce qu’un avocat d’affaires ?

L’avocat d’affaires est un avocat spécialisé en droit commercial et en droit des sociétés. Il ne travaille pas avec des particuliers, mais exclusivement avec des entreprises, qu’il accompagne et défend dans de nombreux domaines : droit fiscal, droit social, droit bancaire, droit de la propriété industrielle ou encore droit financier.

Il s’agit d’une profession réglementée qui recouvre une large palette de missions. L’avocat d’affaires peut rédiger des contrats, conseiller ses clients, certifier ou contresigner des actes, structurer des montages financiers complexes, négocier au nom de l’entreprise, ou encore plaider devant les tribunaux si nécessaire.

C’est un véritable partenaire stratégique pour les dirigeants d’entreprise et les directions juridiques.

Quelles études faut-il faire pour devenir avocat d’affaires ?

Une formation universitaire sélective

La voie la plus courante pour devenir avocat d’affaires passe par un Master en droit des sociétés ou en droit des affaires. Ce parcours universitaire est long et particulièrement exigeant.

Les études commencent par une Licence de droit. Bien qu’elle ne soit pas officiellement sélective, la Licence est très demandée sur Parcoursup et seulement deux tiers des candidats y sont admis. Une fois dans la formation, près de la moitié des étudiants parviennent à valider leur Licence en trois ou quatre ans.

L’accès en Master 1, puis en Master 2, est de plus en plus restreint, notamment dans les mentions très demandées comme le droit des affaires. Le nombre de places y est limité et la sélection se base sur le niveau académique.

Le concours du CRFPA

Après le Master 1, les étudiants qui souhaitent devenir avocats doivent passer le concours d’entrée à l’École d’avocats, appelé CRFPA. Ce concours est réputé difficile, avec un taux de réussite d’environ 30 %. Il se prépare dans un Institut d’Études Judiciaires (IEJ), souvent au sein de l’université, ou en suivant une préparation privée.

Les épreuves écrites du CRFPA se déroulent en septembre, suivies des oraux en novembre.

La formation en école d’avocats

Une fois le concours réussi, l’étudiant entre à l’École d’avocats pour une formation d’environ 18 mois. Celle-ci se décompose en trois périodes : six mois de cours, six mois de stage en cabinet d’avocats, puis six mois de Projet Pédagogique Individuel (PPI). Ce PPI peut s’effectuer en entreprise, en administration ou à l’étranger.

Au total, il faut donc compter au minimum six ans d’études pour devenir avocat d’affaires, si l’on suit un parcours sans redoublement.

Un complément en école de commerce : un atout majeur

Pour enrichir leur formation juridique, certains étudiants choisissent de compléter leur cursus par un mastère spécialisé en école de commerce. Ce type de formation permet d’acquérir des compétences en finance, en gestion ou en stratégie d’entreprise. Le mastère peut être suivi pendant la période de PPI, à condition que le Master 2 en droit ait déjà été validé.

Cette double compétence est très appréciée par les grands cabinets d’avocats, notamment dans un contexte international.

Quels débouchés après la formation ?

Une fois le CAPA (Certificat d’Aptitude à la Profession d’Avocat) obtenu, l’étudiant prête serment et s’inscrit à un barreau pour exercer la profession. Il peut travailler comme collaborateur au sein d’un cabinet d’avocats, comme salarié (dans certaines régions ou structures spécifiques), ou encore comme avocat indépendant.

Les avocats d’affaires représentent environ 20 % des avocats en nombre, mais génèrent 80 % du chiffre d’affaires global de la profession. La rémunération est donc souvent attractive.

Le quotidien de l’avocat d’affaires varie fortement selon plusieurs facteurs : le lieu d’exercice (la moitié des avocats sont installés à Paris), le statut (salarié, collaborateur, indépendant, associé), ou encore la taille et la renommée du cabinet (cabinet français, anglo-saxon, international ou lié à un cabinet d’audit comme EY, PwC, KPMG…).

Peut-on devenir avocat d’affaires sans suivre le parcours classique ?

Le CAPA est obligatoire pour exercer la profession d’avocat. Sans ce diplôme, même en étant titulaire d’un Master en droit des affaires, on ne peut pas porter le titre d’avocat et on exerce alors comme juriste salarié.

Il existe cependant des voies dérogatoires. Par exemple, un juriste ayant huit ans d’expérience peut obtenir une équivalence et accéder à la profession. Les titulaires d’un doctorat en droit ou en science politique peuvent également y prétendre, sans passer le CRFPA.

Étudier à l’international

Il est possible de suivre une partie de ses études à l’étranger. Certains étudiants choisissent d’obtenir un LLM (Master of Law), de passer le barreau d’un État comme celui de New York, puis de demander l’équivalence du CAPA en France via l’article 100.

Certaines formations françaises, comme celle proposée par la Sorbonne, permettent d’obtenir un LLM en droit français, européen et international des affaires, en partenariat avec des universités américaines. Certains de ces LLM accélérés peuvent être réalisés pendant le PPI.

Existe-t-il des parcours d’excellence ?

Certaines formations permettent de se distinguer par leur niveau d’exigence académique et leur reconnaissance dans le monde professionnel.

Les doubles cursus

Il est possible de suivre une double Licence droit-économie ou droit-gestion. De nombreuses écoles de commerce comme HEC, ESSEC, ESCP, EDHEC ou EM Lyon proposent également des doubles diplômes combinant droit et management.

Les magistères et masters sélectifs

Des magistères très sélectifs existent dans certaines universités, notamment en droit des affaires. D’autres formations comme le Master Droit des affaires et management (Paris II), le Master M214 de Paris Dauphine ou encore le Master Droit et Finance de Sciences Po sont particulièrement réputées.

Les écoles de commerce offrent aussi des parcours combinant un Master in Management avec une spécialisation en droit.

Le Diplôme de Juriste Conseil d’Entreprise (DJCE)

Le DJCE est un diplôme d’excellence proposé par onze universités en France. Il est très sélectif, avec environ 1 500 candidats pour seulement 300 places. Il vient généralement compléter un Master 2.

Les formations étrangères

Les universités prestigieuses à l’international comme Oxford, Cambridge, la London School of Economics, NYU, Berkeley ou Stanford offrent des LLM très recherchés dans les grands cabinets d’avocats.

En conclusion

Le métier d’avocat d’affaires est exigeant, tant sur le plan académique que professionnel. Il nécessite une solide formation en droit, une grande rigueur, une bonne résistance au stress et de véritables qualités humaines. Le parcours est long et sélectif, mais il ouvre la voie à des carrières variées et stimulantes, en France comme à l’international.

Pour réussir, une double compétence en droit et en gestion ou finance constitue un véritable atout. La maîtrise de l’anglais est également essentielle, tout comme la capacité à s’adapter à des environnements complexes et en constante évolution.

Ce contenu vous est proposé par un membre de la Communauté d’experts AZIMUT Emmanuelle Baron, coach professionnelle certifiée

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